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Différentes façons de maigrir en groupe

Mincir avec amie

Régime : je mincis en groupe

 

En groupe, on échange sans culpabilité et on se motive mutuellement. Weight Watchers, cure thermale ou communauté Internet, il n’y a que l’embarras du choix.

Par Christine Vilnet et Laurent Ferat
Visuel : Oredia

 

Les réunions Weight Watchers

Pourquoi ça booste ?
« Les personnes qui arrivent se sentent en échec psychologique ; beaucoup pensent : si je ne parviens pas à perdre du poids, c’est que je suis faible », explique Corinne Pollier, vice-présidente de Weight Watchers France. Des réunions hebdo­madaires permettent de se remonter le moral sous la vigilance d’une animatrice formée à la méthode et à l’art de dédramatiser. L’ambiance communautaire est à l’humour : on partage des petits instants de bonheur (une fois le programme fini, on fête les kilos perdus) ; on rit ensemble des tentations saisonnières (chocolats ou galette) ; les plus gourmandes parlent avec délice des saveurs qu’elles adorent. On peut venir aussi souvent que l’on veut, y compris après avoir atteint son objectif, à condition de ne pas reprendre plus de 2 kg (sinon, il faut ressortir son chéquier !).

 

Comment ça se passe ?
Chaque participant s’implique dans le groupe. Tout commence par la pesée et cette question rituelle de l’animatrice : « Alors, comment s’est passée cette semaine ? ». L’échange peut débuter, pour dire ses difficultés, mais aussi ses trouvailles : « En ajoutant du boulghour dans la ratatouille, le plat était beaucoup plus rassasiant », raconte l’une. « Et qu’avez-vous fait pour augmenter vos dépenses ? », interroge l’animatrice. Une jeune femme explique que, désormais, elle fait « tout à vélo » ; d’autres reconnaissent ne rien faire de spécial. Avec ou sans prise de parole, ces rendez-vous réguliers sont indispensables pour avoir des informations diététiques mais, surtout, pour faire le point dans une ambiance décomplexée.

 

Les nouveautés
Un programme minceur « Démarrage express » détaillé sur 4 semaines, pour simplifier l’accès à la méthode. Des cours de cuisine « la tradition Weight Watchers » de 2 h (72 €) sur un produit de saison dans l’un des quinze ateliers de L’Atelier des chefs (atelierdeschefs.fr).

 

L’astuce à retenir
Privilégier les aliments les plus rassasiants, c’est-à-dire les plus riches en protéines (viandes et poissons maigres, fromage blanc nature à 0 %) et en fibres (pain complet ou de seigle, flocons d’avoine) tout en s’autorisant fruits et légumes à satiété.

 

 

Les forums sur Internet

Pourquoi ça booste ?
Sur les forums minceur, 24 h sur 24, les femmes (elles représentent 95 % des internautes) peuvent rechercher des « partenaires de régime » et « papoter » sur leur vécu. Elles se sont souvent attachées à un site et à sa communauté après avoir posté des messages durant leur grossesse. Quand elles veulent maigrir, elles choisissent l’une de ses dizaines de sous-forums spécialisés, selon le nombre de kilos qu’elles veulent perdre ou le programme proposé. « L’effet communautaire sera d’autant plus marqué que le régime est le même pour tout le monde et qu’elles échangent sur cette thématique », explique-t-on sur Doctissimo. En revanche, un régime personnalisé sera évidemment moins partageable.

 

Comment ça se passe ?
« Protégées par leur pseudo, les femmes écrivent avec leurs copines le journal de leur régime et, surtout, vivent en commun une expérience, celle de “régimenaute”, témoigne-t-on sur Doctissimo. Confidences sans tabou, elles racontent ce qu’elles ne peuvent dire à personne : qu’elles ont triché sur la balance, qu’elles se sont fait vomir, qu’elles ont un bourrelet à tel endroit… Elles sortent de leur isolement, se soutiennent, s’amusent aussi », confirme Ségolène Julian, responsable de la communauté Aufeminin. Elles peuvent se défouler sur ces forums modérés mais libres, lançant coups de cœur et coups de gueule sur tout ce qui sort (produits, régimes).

 

Les nouveautés
Ledietmed, un site où le coaching payant (20 €/mois) peut associer, si vous avez un problème de santé, votre médecin traitant à votre prise en charge (envoi du bilan nutrition­nel, comptes rendus réguliers détaillant l’évolution des carences ou des excès…). Et parmi les outils que les sites mettent à la disposition des internautes désireux de mincir : un album photo (pour montrer les effets du régime sur sa silhouette ou des clichés de ses recettes) et un journal alimentaire.

 

L’astuce à retenir
Effectuer un bilan nutritionnel gratuit avant de démarrer grâce au programme informatique de Ledietmed : il analyse les points forts et faibles de votre alimentation, et prend aussi en compte votre état de santé (diabète, hypertension, dépression…), vous indiquant pourquoi et comment remédier à vos éventuelles carences en vitamines et en minéraux.

 

La « connexion » curistes

Pourquoi ça booste ?
Dans les stations thermales spécialisées (Brides-les-Bains, Vichy…), même si les soins sont d’abord indivi­duels (visage, corps, cure d’eau), tout est fait pour échanger : confé­rences participatives pour apprendre à manger autrement, ateliers pour gérer son stress, trouver son style vestimentaire, arrêter de grignoter et les sorties sont adaptées pour se remettre à bouger…

 

Comment ça se passe ?
On vit 24 h sur 24 au sein d’un « village minceur », loin de ses habitudes et de ses proches. Le regard des autres n’est plus critique, chacun s’autorise à aller à la piscine et reprend confiance dans son corps. « Cela diminue la souffrance morale que peut être le surpoids », souligne le Dr Jean-Michel Lecerf, nutritionniste à l’Institut Pasteur de Lille et rapporteur
de l’étude Anses (1). Après les activités de groupe, il est plus facile de parler avec son médecin pour être aidé et suivi efficacement.

 

Les nouveautés
L’étude Maâthermes, réalisée par l’Association française pour la recherche thermale (Afreth) en 2010, révèle que, quatorze mois après une cure thermale de 3 semaines, les curistes affichent une perte totale moyenne de 4 kg, au lieu de 1,5 kg pour les personnes ayant bénéficié d’un simple suivi médical assorti de conseils diététiques. Cinq stations ont participé à l’étude : Brides-les-Bains en Savoie, Capvern-les-Bains dans les Hautes-Pyrénées, Vals-les-Bains en Ardèche, Vichy dans l’Allier et Vittel dans les Vosges.

(1) "Evaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d'amaigrissement". Expertive collective, Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), novembre 2010



23/03/2012
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